Marko trace ses premiers traits sur les murs de la ville qui l’a vu grandir, Saint Denis.Fin des années 1980, moment où le mouvement Hip Hop émerge et s’ancre rapidement dans les périphéries des grandes villes : Marko adopte le graffiti comme moyen d’expression. C’est l’époque des murs des cités, des terrains vague, des voies de chemin de fer où il pose ses peintures, ses bombes, et livre des tranches de vie de cette banlieue qui l’habite.
Grands enchevêtrement de lettres, scènes réalistes, caricatures ou free-style, il apprend à maîtriser toutes les techniques. D’abord influencé par les styles américains, il se forge rapidement une identité propre avec la découverte de la calligraphie arabe, qu’il s’approprie et réinvente au début des années 1990.
Avec le « calligraffisme », le calame devient une bombe dont il adapte l’embout ; le geste, toujours ample et précis, devient plus nerveux. Ce style abstrait, qui mêle calligraphie, urbanité et spontanéité, l’impose comme une figure incontournable de la scène graffiti.
Mais si le street art entre dans les galeries à la fin des années 1990, Marko arpente le monde. Découverte de nouveaux horizons picturaux et humains. Des murs, il passe également à peindre les corps. Ses figures, complexes et aériennes, couvrent les danseurs des clubs de Rio à Hong-Kong.
Le début des années 2000 marque un tournant, son art s’affirme. Jouant avec les dernières technologies, s’appropriant les effets de persistance rétinienne, Marko réinvente, perfectionne et popularise le procédé du light-painting effleuré un demi-siècle auparavant par Man Ray et Picasso sur photo, construisant ses premiers tableaux faits de gestes, de couleurs et de lumière. Il développe le premier le live instantané (real-time-vidéo), technique unique pour peindre l’espace en direct, lui permettant de performer et d’investir des lieux aussi éclectiques que le palais de la princesse des Emirats arabes, la scène d’un spectacle à Bombay ou le prestigieux Mondial de l’Auto...
Marko intervient aujourd’hui dans le monde entier. Résidences artistiques, collaborations, interventions murales, vidéo en light painting, animation d’ateliers, il sème son esthétique unique et sa sensibilité éclairante aux quatre coins du monde, au travers de commandes institutionnelles ou privées.
En 2011, il crée une performance collective ; le « MonuLight » (Monumental Light-painting). Il réalisera cette performance sur le parvis de la Basilique de Saint-Denis. Près de 150 personnes, munies de lumières, entrent dans une couronne de 450 mètres carrés tracée sur le sol.